Un léger bruissement vient survoler les rives Du langage imagé des poètes d'antan Tu t’assieds sur ton séant Entre deux arbres maigres Et tu veux rester sourd aux frémissements Qui descendent du ciel
Tu observes à ta montre l'heure Elle avance inexorablement
L’envie me prend De supplier les dieux De décocher leurs traits Pour trouer la brume qui t'enrobe
Des fantômes féminins Se lèvent à un jet De pierre Ils se disputent et puis déchirent Le tissu blanc des longues robes Qui les empêchent de courir
Tu n'as rien vu Rien entendu Et me voilà qui désespère
J’aimerais rejoindre la mer Et me jeter dans les rouleaux gris-vert Juste avant qu’ils ne soient absorbés Par le sable des plages