Les siècles ruissellent Des tours médiévales Et des blondes cheminées De l’usine bancale Des contrefaçons du temps
Du ciel gris de Payne Que la main de Dieu Entrouvre à l’instant Tombent des flots incessants De fleurs jaunes orangées Dont le goût sur tes lèvres Ressemblent au miel Elles en trouvent gênées
Tu tripatouilles entre tes doigts Blancs comme la craie Une cordelette à nœuds Qui te sert de mesure Ton âme vole à l’aventure Et l’oiseau imbécile Qui défèque sur moi Se fait petit en s’éloignant
Tu me dis bêtement Te voilà devenu roi
De quel Etat Et de quel temps ?
Ta réponse est brumeuse Sans doute fallacieuse Mais qu’importe en te voyant Sourire je suis ravi Satisfait et content
Le blé va mûrir Dis-tu mais je sais Sa mort inéluctable Je joue carte sur table Puisque la mienne aussi Finira lamentable Comme une goutte d’eau Que la terre sablonneuse Avalera goulûment