Tu sifflotes ce soir Un air de solitude Les abords de l'usine N'invitent pas à la promenade Tu marches cependant Les mains dans les poches Sur le trottoir Qui longe le Bloc C Au bord du canal
Dans le ciel qui vire au noir De grands oiseaux volent très bas Comme s'ils se plaisaient A frôler Les arbres trop bien alignés Ou comme s'ils voulaient montrer Qu'ils n'appartiennent plus vraiment Au royaume de l'air
Tu craches par terre Un chat miaule Qui disparaît aussitôt Un chien plus loin Lève la patte Contre un réverbère Et tu espères Secrètement Que le canal ce soir Te recouvre entièrement