A chaque inspiration Dans les lieux où me posent Les hasards de la vie Je me charge comme une éponge Des miasmes des alentours
Air vicié des décharges Publiques Insupportable parfum Des géraniums sur les balcons Odeurs que dégagent Les cadavres en décomposition Fragrances accompagnées des musiques Ordurières des poubelles que l'on vide Dès l'aube dans les camions
Mes poumons vous accueillent A bras ouverts O vous qui prétendez au rang De déjections fertilisantes Et je conserve en moi Le souvenir ému Des marchés couverts Où se vend le poisson Dont la délicate puanteur Reste collée tout au fond De mes narines