La ville fut détruite Par un bombardement Il ne reste de nous Qu’un petit nuage A deux sous Qui plane par intermittence Et aléatoirement Sur les vestiges d’amour De notre adolescence
Il flotte encore ici A la faveur des vents Des parfums de jeunesse
Dans un miroir brisé Je m’aperçois trinquant A ma propre santé Quelle déchéance
Il faut que j’oublie Et que je m’empresse De m’évaporer