Quand tu t'en iras Sur le chemin caillouteux Parfaitement circulaire Qui ne mène donc nulle part Te demanderas-tu pourquoi Tu reviens irrémédiablement A ton point de départ
Peut-être n'y verras-tu goutte Ou bien tenteras-tu de te persuader Que sans le vouloir tu as progressé Qu'à l'usure de tes souliers Tu peux mesurer La longueur du chemin Qui t'a conduit au coeur De ton intimité Et Dieu sait les sornettes Que tu nous conteras En toute impunité
Nous t'observerons Depuis le sommet De la colline bleuie par l'éloignement Mais toujours verte en été Quand nous y portons nos pas Nous constaterons les faits Mais ne te jugerons pas