Nous n’appartenons plus Qu’à la mer et au vent De belles déferlantes Nous submergent souvent
Nous nous évertuons A nous encourager Les uns les autres A maintenir un cap issu De notre imagination délirante A hisser le fanion de nos folles espérances
Nous nous disons parfois Protégés par un dieu Dont l’index salvateur Nous montrerait une île Soudain surgie de l’océan Comme un signe évident De son omnipotence
Mais notre frêle radeau N’est qu’une misère Qui dérive sur l’eau Au soleil couchant