Ah me dis-tu Qu’il me soit permis D’éviter que mon nom Si prestigieux Ne côtoie Ceux des moins que rien J’en serais mon ami Gravement malheureux Grièvement blessé Profondément atteint
Qu’on ne me mêle pas Je te le demande Je t’en prie instamment Je t’en supplie A la piétaille vulgaire A la valetaille ordinaire Je suis l’un des plus grands Du monde littéraire Depuis l’aube des temps
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Prétentieux Suffisants Amoureux de vous-mêmes Souffrez qu’en ces lignes Je me rie de vous C’est un pareil trépas Qui vous unit à nous Et les âges qui passent Irrémédiablement effacent Chacune de nos traces Comme des poignées de sable Emporté par le vent