L'organiste aux doigts gourds S'assied précautionneusement Caresse son banc Jette un œil sur le passé qui sourd Des piliers de la nef Et de la voûte sombre Aux étoiles ternies
Mais le présent se rappelle à lui Il sait qu’en bas On l'observe On l'épie
Et de fait on s’interroge Le temps passe Le temps passe Que ne commence-t-il donc à jouer Selon la liturgie
Le cadavre dans son cercueil Le bedeau Le curé La poignée de fidèles Venus s’acquitter D’un ultime devoir S'énervent S'énervent
L’organiste alors entame Une valse musette Entraînante Légère Irisée comme une bulle de savon