Le petit matin va voler en éclats La rue se remplit de vieillards cacochymes Et bientôt les trottoirs brilleront de crachats Poètes à vos rimes C’est l’heure du grand combat
L’aube est légère encore Comme l’odeur D’un bouton de rose Si elle explose Elle fera peur aux enfants
A la mort du jour On ne verrait alors plus Que des gravats imprégnés de douleurs Des civières qu’on traîne Des lambeaux de chair Et le sang répandu