J’aime assez A parler franc Ces poèmes pour bègues Débités en morceaux Ou ces vers oulipiens Qui volent si haut Qu’on dirait des sirènes En mal d’eau
J’aime assez A parler franc Les poèmes d’aveugles Déclarant sans broncher En avoir bien trop vu Et les vers de poètes Qui se moquent d’eux-mêmes Alors qu’ ils n’ont pas encore bu
Mais j’aime par-dessus tout Vous ne me croirez pas Les humbles vers de terre De nos jardins fleuris Qui nous restent fidèles Tout au long de la vie Et après le trépas