Sur qui veilleraient-ils Ces anges de pierre tendre Ces figures d’argile Dorées à la main Ces croix blanches dressées Vers un ciel incertain Depuis que les tombes Sont désaffectées
Il ne reste plus rien Que de maigres vestiges D’un cimetière ancien Et des murs lézardés Que le lierre envahit
On y relève aussi Quelques traces De noms et d’épitaphes Mais le temps les efface Et renforce l’oubli
Il ne demeure ici Qu’un vilain gazon Des herbes mauvaises Et de la désolation