Ils courbent l'échine S'inclinent S'abaissent Et se soumettent Enfin Dominés à jamais Y compris par leur chien Qu'ils caressent Le soir d'une main distraite
Quand tombe la nuit Parfois leur naît une pensée secrète Rêvant alors d'un monde Qui leur soit soumis Ils se prennent la tête
Mais le matin venu Ils retournent aux champs Et creusent des sillons Jusqu'à la fin du jour Le front plein de sueur Fourbus Et la mine défaite