J’ai mordu les doigts Du boucher Jusqu’au sang Mais pourquoi fallait-il Qu’il vendît ses salades Au prix de celles Qu’on achète Chez le maraîcher Plus nutritives Et pleines de plomb Je suis à l’aise Pour en parler Puisque je sais Où il les cultive
Mon méfait Fera-t-il l’objet D’un écho Dans la presse locale
Pour l’heure je rêve Aux doigts gras du boucher Sectionnés et placés Dans un petit bocal Sur une étagère Derrière l’étal