Rien à construire sur des ruines Les ruines il faut qu’on leur laisse la paix Comme aux cadavres alignés A six pieds sous terre Comme aux cendres conservées Au fond d’urnes funéraires Comme la mémoire fragile Des temps passés Qui furent des présents de courte durée Mais nous échappent désormais A l’image des crêtes des vagues Qui se noient dans les soupirs de l’océan
Comme à l’ordinaire Mon âme divague Dans les couleurs de l’amer Et les ravages du temps