Narcissique Distant Taciturne Méprisant Repoussant le monde Comme on éloigne du Revers de la main Sur la table Les miettes de pain Il a rempli sa vie De solitude Et de mélancolie
Je lui dis tiens Regarde par la fenêtre Voilà le printemps qui revient Les primevères Les bourgeons sur les branches Le chant des oiseaux Et la lumière Qui reprend ses droits
Mais victime éternelle Il ne voit Rien d'autre sous le ciel Que lui-même Nul ici-bas Ne salue son génie Il n'aperçoit Que les ridules durcies D'un éternel hiver Le bonheur des autres Et sa propre misère Le reste ne Le concerne pas