La fenêtre était restée fermée Toute la matinée Le lustre et les appliques Etaient encore allumés Personne jusqu’ici N’était entré ni sorti De la maison du garde-barrière
Depuis longtemps les trains Ne passaient plus Des herbes folles avaient envahi Les voies
Je m’étais assis Sur un banc pourri Que j’avais connu neuf Dans mon enfance Guettant une présence Désireux qu’une silhouette parût
Un chat miaulait Mais je ne comprends pas Le langage des chats
Je me mis alors à singer Des cris d’animaux La poule et le cheval Le coq et le moineau J’excellais dans l’imitation Du terrible cri du cochon