J’en ai fini de te poursuivre A travers les blés humides Les herbes qui regorgent De la sueur du jour Les sentiers boueux Qui séparent les champs
J’en ai fini de suivre tes traces De courir après toi Et de me retrouver Grosjean comme devant Quand elles s’effacent Dans les premiers cailloux Qui bordent le torrent
J’en ai fini de crier ton nom Le ciel est sourd à mon appel
J’en ai fini de sombrer A la moindre vibration Des humeurs du jour Sous le poids des regrets Des remords Des pensées délétères
Des vaches dans le pré S’arrêtent de brouter Nos regards s’entrecroisent
Elles feignent l’indifférence Par prudence Ou par nécessité