Je me demande Jusqu’où descendent Tes nuits D’un bleu si profond Qu’on pourrait s’y noyer
Puis-je le deviner Sans que ma réponse Ne t’irrite
Eh bien je crois Qu’il n’est de limites A tes nuits comme aux miennes Que les frontières Fragiles et tremblantes Des jours frémissants J’ose affirmer Sans hésitation Qu’elles ne sont Après tout Que très ordinaires
Tu me regardes l’oeil sévère Je perçois ta vexation
Il est temps penses-tu De prendre tes distances De m’ignorer De m’expédier De l’autre côté de ton horizon
Tu viens de jeter Sur mes épaules Le voile opaque du silence