J’ai vu ton ombre Et ton étoile Et tes cheveux longs Qui touchent terre Et tes yeux marrons
J’ai vu tes flèches Dans un carquois Ton arc en titane Accroché à ton bras Et la biche aux abois Qui sentait venir Le danger du soir
J’ai vu du ciel Tomber des poussières Dorées qui te nimbaient Tes lèvres nacrées Tes seins recouverts D’un léger duvet rose Que des mains immenses Surgies du désert Chaque matin Doucement déposent Sur ton corps en silence
Ne me dis rien J’ai tout compris Le moindre mot Qui dénature L’ardeur L’odeur Ou la couleur Du sable tue Comme une lame De couteau