Il ne reste dans le fond De l’automne mourant Que des feuilles qui tremblent De peur et de froid Et le mugissement des champs
Bientôt nous ferons Entre les boqueteaux De sapins givrés La rencontre programmée De la lune qui descend Vers la ligne d’horizon Et que nous tenterons De tenir entre nos doigts serrés Comme les mâchoires d’un étau
Tu disais que les jours Inexorablement S’allongeront Que le deuil de la jeunesse Nous invite à l’espérance Et je regarde tes cheveux blanchis Tandis que l’étang clair frémit Dans un long silence