Il fut un temps ma soeur Où l’on ne comptait Les heures qu’au gré du vent Et selon nos humeurs
Il fut un temps ma soeur Où nous marchions ensemble Dans l’ocre clair des champs
Il fut un temps ma soeur Où nous nous promenions Le long du grand canal Qui relie Bruges à Gand La Flandre Occidentale A la Flandre Orientale La côte à l’arrière-pays
Il fut un temps ma soeur Où nous traînions les pieds Dans l’insouciance le jour Dans les rêves la nuit Et nous cheminions Chargés de certitudes
Il fut un temps ma soeur Un temps béni des dieux Où nous étions à l’abri Des affres de la solitude