Il déborde le monde De trompettes de La renommée De cornes de brume D’orgues de Barbarie embourbés Dans les ornières profondes De notre vanité
Il déborde le monde De mots détournés De paroles perdues Par hasard retrouvées Qui s’envolent au vent Du plus petit malheur
Il déborde le monde De misères mêlées A des joies qui abondent Il déborde de ris et de larmes Faussement orchestrés Entre deux palpitations D’un empressement du coeur
Il déborde aussi le monde De nobles intentions D’empreintes d’espérance De soins prodigués A des corps en souffrance
Il déborde enfin le monde De la vanité immense De nos cendres à venir Dans moins de temps Qu’il n’en faut pour le dire
Il déborde de l’orgueil De la suffisance Et de l’arrogance Des ignorants