Tu me sembles si vide Devant ce grand miroir Vaguement vénitien Ces nuits que tu dilapides Jusqu'au petit matin T'ont cerné les yeux De traits noirs et bleus
Te voilà derechef Face à toi-même Broyant du noir Prêt à poser des mots Qui deviendront poème Croisement d'amertume Et de désespoir
Une voix semble-t-il Surgit derrière toi Mais tu ne l'entends pas Qu'importe Elle reviendra T'informer tout à l'heure Te dire où Ton être pitoyable Pourrait s'allouer Les talents d'un ramoneur Pour coeurs usés
Tu seras réparable A ton corps défendant Tu te libéreras En douceur De ces fêlures actives Qui comme des oiseaux S'envoleront au vent