Le temps nous a liés naguère Avec une chaîne en fer Que la pluie a rouillée Partiellement
Il l'a cadenassée Puis a jeté la clé Dans le terrain derrière Le mur qui nous sépare Des regards indiscrets Des promeneurs du soir Dont les chiens couvrent d'urine Les troncs et les racines Des grands arbres noirs
On nous a bâillonnés Condamnés à nous taire Notre âme seule Peut encore crier Mais qui l'entend Qui l'entend