Dans la maison de mes ancêtres Tout semble reposer en paix Jusqu'à leur souvenir que les murs enclosent
Le soleil avare de novembre aux aguets Blanchit faiblement la façade rose Du vieux bâtiment Puis glisse imperceptiblement Pour mourir vers cinq heures Derrière les collines Qui détiennent les clefs de l'Occident
Les arbres plantés devant la fontaine Pourraient témoigner de la vie en ces lieux Des soucis Des bonheurs Des liaisons coupables De mes aïeux
Mais le vent qui souffle A longueur d'année Balaie à neuf à chaque heure du jour Il ne peut rien subsister De la vie d'autrefois Ni traces d'amours Ni marques de douleurs Ni bribes de joie
Aujourd'hui je me promène Dans le bas du jardin J'y découvre un objet rouillé Que j'observe avec attention Dans le creux de ma main