Au fond du trou La mémoire a déposé Des vestiges du passé Qui s’amoncellent Comme une couche sédimentaire Qui ne paraît pas déplaire Aux adeptes de la nostalgie
Ils creusent Ils sondent Ils s’embourbent souvent Dans la mélancolie
Faute d’air A cette profondeur Ils suffoquent parfois Dans la sombre grandeur Des souvenirs usés
Ils s’enlisent alors Et délirent jusqu’à Ce qu’une main amie Vienne les en tirer