Puisque la terre sous nos pas S’est déchirée comme un tissu Dont les morceaux éparpillés Ne se réuniront plus J’ai supplié les dieux De m’emmener de nuit Du côté où la lune luit Où les poètes peuvent rêver Impunément
Ils m’ont guidé comme un enfant Sur le versant de la montagne Où reposent des corps De chercheurs d’absolu Morts sans avoir vu La moindre vérité
Dans la tiédeur de l’été C'est un parfum d’hiver Qui m'est tombé dessus J’ai mis les mains dans mes poches Et j’ai refait le chemin à l’envers