La forêt vient de se taire Le soleil paraît givré Les branches d'un sapin Ont servi de gibet Pour mésanges charbonnières Dont les corps sont gelés Et dont les âmes trop lourdes Sont tombées par terre Puis se sont mises à rouler Jusque dans l'ornière Qui sépare le bois Du chemin forestier
Les grands arbres noirs Attendent que le soir Cache leur nudité
La nuit bientôt Viendra dissoudre Les miasmes du jour C'est pour cela Qu'elle est payée