Furtivement une ombre Glisse sur le fond De la scène et l'oeil Voudrait s'y accrocher C'est le printemps qui tente de percer Entre les arbres stylisés D'un décor sombre
On croit souvent apercevoir Ce qu'on a désiré Mais c'est l'armée illusoire De nos espoirs qu'on met en branle
Côte à côte nous aspirons A la lumière qui nous manque Et patiemment nous attendons Lorsque soudain du fond De la salle surgit Un vieillard bossu Visage osseux Nez crochu Les yeux cernés La démarche mal assurée Il murmure mais qui peut l'entendre Que le temps va s'arrêter