Etrangement portée A gommer les aspérités Elle frotte jusqu’à l’usure Les traces du passé Sa mémoire à mesure Devient lisse et glacée Comme une patinoire
Tout vient y glisser Sans y laisser de marque Jours sombres endeuillés Plein soleil des plages d’été Ombre furtive d’un clocher Corbeaux en plein vol Brassées de fleurs Quand sonnent les heures Les plus colorées
Un vent ténu vient à souffler Et la voilà qui oublie Qui oublie Il faut d’ailleurs qu’elle oublie Sous peine de pleurer