Aussitôt que la nuit Se brise au lever Du soleil à cette heure Encore engourdi Nous étirons les bras Comme pour nous rapprocher De la voûte du ciel Qui semble s'éloigner
Alors nos mains Lourdement retombent Sur le sol à nos côtés
Et un peu paresseux Nous demeurons couchés Dans l’herbe bleuie Par nos rêves récents À peine attiédis
La lumière du jour Se durcit Se renforce
Nous allons compter Les oiseaux Les nuages Les mouches de passage Et laisser au temps Le temps de s'effondrer