Chaque goutte de temps Comme un acide traverse Le jour et la nuit Et nous rentre dedans Nous cabosse Nous transperce Et nous marque à jamais De ridules de vie
Lentement le sable S’écoule entre nos doigts
Allongés sur le dos Nous observons le ciel Nous attendons le soir Et cultivons l’espoir D’y voir des étoiles nouvelles
Puis nous nous relevons Un peu déçus Un peu amers Et nous marchons jusqu’au bout De la plage déserte En nous laissant bercer Par le murmure de la mer
Tu souris à mes côtés quand je dis Qu’au lieu de marcher Nous courons à notre perte