: Charles Baudelaire – Le coucher du soleil romantique et autres fleurs du mal
Oh, Charles, romantique, le soleil se lève, encore Chaque jour plus brillant que tu l’avais une fois dessiné Quand d’une plume aigrie t’avais coupé l’aurore Et ses rayons obliques que nul autre n’attrapait…
Depuis, tu as pu compter à tes heures Tout ce que tu aurais vu : « fleur, source, sillon » « Se pâmer sous ton œil, se faner comme une fleur A ton pied réveillant les froids limaçons… »
A tes « fleurs du mal », le bien fleuri dans mes rêves A ton « Dieu retirant », j’offrande cette chanson Au cynique ( ?) coucher de ton soleil– se lève Le sourire et l’espoir, de ce modeste, rayon…
Sois pas triste, tu resteras toujours Grand, Celui Qui aura imposé à l’hypocrite lecteur De fourvoyer dans ses vices l’horrible Ennui Et de te maudire…dans ta belle splendeur !
Ainsi « les chacals, les panthères, les lices » Toute cette immonde ménagerie « Des monstres glapissants », hurlants au solstice La grimace éternelle de nos brèves rêveries…
Et pourtant « la beauté, comme un rêve de pierre » « Est faite pour inspirer au poète l’Amour » Mon ami, d’un vieux temps, Charles Baudelaire Ce soleil intérieur – il brille encore, tous les jours !...
Et seulement, à sa céleste Lumière Tu sauras retrouver, ce rayon, à ton tour…