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Jacques AADLOV-DEVERS

Les Vers D’Or de Pythagore

(Réinterprétés en 2019, ayant eu pour base les traductions premières de Fabre d’Olivet 1813, et Lionard Saint Michel 1948 )

Éloignez les profanes !...
Je vais parler aux Sages –

(Le Temps est venu, qu’en silence, on m’entend
Je vais parler à vos âmes
Oubliées endormies depuis la nuit des temps…

Garde avec toi toujours ce poème
Et surtout, son sens, sacré, dans ton cœur
Car la nuit arrivant de partout, elle n’aime
Pas qu’on accorde des « astuces », des faveurs
L’Homme maintenant est livré à lui-même
C’est à lui de choisir, cette voie ou ses pleurs…)

Préparation

Aux Dieux Immortels, rends de justes hommages
Respecte le serment, les héros et les sages
Aux Esprits Demi-dieux, suivant la Loi
Au culte consacré, révère toute ta foi !

Sois bon fils, frère juste, époux tendre, bon père
Choisi pour ami, l’Ami de la vertu…
Les conseils de sa vie, écoutes-les mieux qu’un frère
Et pour un tort léger, pardonne-lui… Si tu
Peux si tu veux du moins : car une loi sévère
Attache la Puissance …à la Nécessité !

Il t’est donné pourtant de combattre et de vaincre
Tes folles passions ; apprends à les dompter
Sois sobre, actif et chaste ; évite la colère
En public, en secret ne te permets jamais
Rien de mal ; et surtout, respecte-toi toi-même
Ne parle ni n’agis point sans avoir réfléchi…
Sois juste. Au milieu de ta vie, infléchi
Aide de tout ton pouvoir la cause du bon…
A celui qui te trompe, accorde ton pardon
Respecte toi-même, comme une âme, espère
Qu’au delà de la nuit, il y a la Lumière
Et sache et surtout chaque jour, n’oublie pas :
Que mourir est la destiné de tous, la Loi…
Et même si la Loi ordonne à mourir
Prépare-toi chaque jour, pour ton dernier souvenir

N’oublie pas que les biens, les honneurs de cette Terre
Infidèles te fuiront, comme par hasard, des chimères…
Quand aux maux qui arrivent sous l’aille du Destin
Juge-le pour cadeaux, qui t’amènent plus loin…
D’adoucir leur contour, tu peux essayer…
Mais surtout, n’oublie pas, n’oublie, oh, jamais !
Les Dieux, au plus cruels, n’ont pas livré les Sages
Soit donc parmi eux, autant que te laissent, les pressages…

La Vérité et L’Erreur, à chacune ses fidèles amants
Le Sage approuve ou blâme, prudent, très rarement
Et si l’Erreur triomphe…il s’éloigne, et attends…
Écoute et grave bien en ton cœur mes paroles :
A la « prévention » ferme l’œil et l’oreille…
Ne suit pas autrui, quel qu’il soit. Pense par toi-même,
Consulte les sources, instruit-toi, choisi libre, et même
Si tu vois les fous s’agiter tous vers… mourir
Dans le triste présent, tu dois contempler l’avenir…

Et ce que tu ne sais pas encore faire, jamais ne prétends
Instruit-toi, sans arrêt, avec le temps, tout s’apprend
Veille sur ton corps, dispense avec mesure
Les aliments, le repos, la gymnastique, car l’usure
En trop peu ou en trop, trouve sa pure racine
Le luxe et avarice font aussi mauvaise mine
Pour l’esprit. Alors retient cette majeure leçon :
En toutes, choisi le milieu juste et bon.

Perfection

Que le sommeil ne ferme jamais ta paupière
Sans que chaque soir tu ne te sois demandé :
Qu’ai –je omis ? Qu’ai-je désiré ? Qu’ai-je fait ?
Si c’est mal, abstiens-toi… Si c’est bien persévère
Méditant mes conseils… suis-les tous ! Aime-les…

Aux divines vertus ils sauront te conduire
J’en jure par celui qui grava dans nos cœurs
La Tétrade sacrée, dont l’Univers pu sortir
Pour les Dieux même modèle :
Sa noble nature, sa source sacrée…

Fidèle avant tout à ton devoir, Ton Âme
Invoque avec ferveur ces Dieux à ton secours
Pour que tes œuvres puissent s’en achever, donne ta larme
Pour qu’il te parlent-n rêve, quand se réveille le jour

Ainsi tu pourras peut-être un jour saisir l’essence
Des êtres différents, de choses, du temps, la vertu
Tu verras le principe, la fin, et quelle chance
Si le ciel le veut, son amour absolu…

Car la Nature semblable se crée en toute chose
Elle est miroir suprême, la même en tout lieu
Enfin tu verras tes droits véritables, le sens
Que ta vie Doit suivre, dans cette vie, si tu veux

Percevant que les maux qui dévorent les hommes
Sont le fruit de leur choix…Et que ces malheureux
Cherchent loin d’eux, les biens, dont la source
Est pourtant si visible, en dessous de leurs yeux
Jouets des passions, errant éphémères
Par des vagues contraires, tour à tour ballottés
Sur une mer sans rive, ils roulent, ils errent
Sans pouvoir résister à l’orage, ni céder…

Dieu ! Vous pouvez les sauver en dessillant leurs yeux…
Non ! C’est aux humains seuls, dont la race est divine
A discerner, chacun dans sa propre « poitrine »
La tentante Erreur, et l’humble Vérité
La Nature – Réalité le sert. S’illumine
Seul celui, qui a su, dans une vie, les cerner…

Homme Sage, Homme Heureux, arrivé à bon port
Observe mes lois, en t’abstenant des choses
Que ton Âme doit craindre, qui changerait ton sort
Laisse sur ton corps régner seule l’Intelligence
Afin que, t’élevant dans l’Éther radieux,
Au sein des Immortels – tu nous récite ton poème
De ta vie merveilleuse…des ses larmes, ses dilemmes
Cette Vie te donnant… ton Âme Immortelle
Dans cette voie, devenu, noble Homme, un Dieu !