Les Braves meurent, médits par ces guignols Heureux de leurs ineptes fourberies Les Braves meurent, il reste leur Parole Et pures, leurs Âmes brillantes, dans l’Infini
Les Braves s’en vont, chacun il a son heure Cette heure trop tôt, trop triste, tragédie Si vivants parmi nous… Ô, Larme, pleure ! Pour une minute, redonne leurs… la Vie
Revoir encore, revivre leur audace Leur Verbe exempt de fades précautions Ils nous ont avertis, d’absurdes impasses Nous avons ri, superficiels, bouffons
Ceux que l’on croit mourir, laissent la place Pour nous : la Vérité, l’Amour, la Vie A notre tour grandir, nos Cœurs de Grâce S’en vont discrets, que l’on soit Braves, aussi…
Ils disparaissent en nous laissant leurs traces Au chemin de la Croix des Bienveillants Puis cet instant, quand nos larmes les effacent Surgissent, aux mondes des purs et transparents…