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Jacques AADLOV-DEVERS

006 - La Tour Eiffel

Tu vois, La Tour, n’est qu’un arbre en acier
Qui « pousse » la nuit sous le ciel étoilé
A côté, je ne sais pas si vous l’aviez remarqué
Il y a… un arbre, qui pousse « pour de vrai » !


Ignoré des touristes, des photos, des passants
C’est lui qui abrite les oiseaux, pourtant
C’est lui qui vit, qui fane en hiver…
C’est lui qui abrite tout un mystère…

Car lui y pense à tout ces passants…
A toutes ces voitures qui passent, fumant
Il entend tous ces bruits, du jour et la nuit
Il a peur parfois, autrefois il s’ennuie…

Plus petit, inconnu, il est pourtant à coté
Quand la nuit arrive, sous le ciel étoilé…
Il regarde cette Tour et son air triomphant
Et, ce monde tout autour, ce monde de passants…


Il doit se dire, « mais qu’est donc cette vie
Elle est où la forêt, mes frères, mes amis » ?
Il regarde l’asphalte, sous ses branches tombant
Et attend qu’on le coupe, un jour, à l’instant

Où quelqu’un trouvera qu’il est trop encombrant
Qu’une racine (trop vielle) aura blessé un passant
Que les feuilles (trop nombreuses) c’est trop compliqué
Pour la Mairie - de le faire ramasser …

Puis un jour quand la nuit aura décidé
Qu’en ville, ne restent que des arbres en acier…
Ils viendront, techniciens si bien préparés !
En quelques heures, tout sera bien rasé…


Propreté mécanique, asphalte et lumière !
Ses branches feront des engrais, dans une serre
Seul La Tour « flashie » se souviendra…
De son voisin inconnu qui parfois, lui parla…

De ses vieux souvenirs, il lui aura fait une chanson
Que son esprit en acier trouva : « pas si bon »
Mais il avait sur, un mérite – il était toujours là…
A lui parler du monde, et de son âme… pourquoi ?


La Tour ne sait plus, s’il lui avait dit un jour
Une histoire merveilleuse – de Rêve et d’Amour
Qui aurait frissonné, un instant son acier…
Quand ils étaient tous les deux, sous le ciel étoilé

Hélas, le temps presse, Elle est si occupée…
La Tour, doit chaque soir, sourire allumée
Et elle oublie, elle oublie chaque jour…
Ne sait plus rêver, ni parler – c’est qu’une tour !


Parfois, le soir, quand la lumière s’en va
Quand le bruit cherche un peu de répit
Elle regarde en bas, vers… son ancien Ami
Et à travers un nuage, elle croit, qu’elle voit…

Un instant, à nouveau, son sourire passager
De cet arbre d’en bas, un peu trop vivant
Qu’elle avait, malgré tout, appris à aimer
Dans son cœur, dont l’acier, est si solide, pourtant !

…………………………………………………

Si un jour tu arrives en touriste modelè
Sur le grand boulevard voir « La Tour Eiffel »
Trop pressé, sauras-tu écouter en passant ?
Cet arbre qui te parle (dans ce poème), par moment…