Les manèges de la fête Tournaient au rythme clinquant Des lumières blafardes de Caen. Nous marchions nu-tête Sous la pluie incertaine Parmi les baraques foraines Gardant notre joie secrète. Je trouvais cette gaieté factice Mais pour mes filles quel délice ! La grande roue, les fléchettes. Il me reste quelques heures volées Au bonheur, l’enfance retrouvée Et de ce jour de pluie et de fête Comme un trésor à tenir Je garde leurs sourires.