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Imane YAKHLEF

Humanité

Déesse mortelle, froisse en néant l’univers.
Exile son astre, à l’Infini d’une île éphémère,
Sur un feu frémissant, au cœur de la chaleur.
Embrasant son sort, étendu sur les malheurs.
Pour renouer la vie, à son aube de poussière.

Son âme délivrée de sa dense stature, mitée,
Au décalage peuplé de fantasme et de réalité.
Qui enfoncent la rue, sans fard, sans dignité.
Serpenter avec délice, le royaume d’éternité.
Semer sa pensée, que l’écho semble répéter.

De très loin, avancent ses clameurs austères ;
Une rogne, martèle l’horizon, du ciel en fer.
Dardant sur son monde, sa foudre en fureur,
Abasourdissant une à une, toutes ses erreurs,
Qui s’arrachent, sur les pavés du purgatoire.

Piétiner ces pas publics, aux goûts empestés.
Où gisent, par myriades, les mots à perpétuité,
Souillés, des illusions qui obsèdent la fatalité.
Fantômes enfermés, dans les bribes de vérité.
Lançant des cris boiteux : « Oh ! Humanité. »

Oh ! Humanité, instinct aiguisé de sa chair.
Phalène du jour, aux voilures sans frontières.
Gardienne des mirages, d’une oasis au désert.
Fleur divine, des envies, aux lueurs solitaires.
Fanée aux ombres, d’entre les pages d’espoir.

Oh ! Humanité, ton parfum sibyllin, hérissait,
La peau usée, de tes hommes aux traits glacés.
Ils répudiaient de leurs mains, les liens tracés,
Peignaient de haine tes couleurs, mûrissaient
Des rides, sur le front d’un temps, sans passé.

Oh ! Humanité, symphonie funeste de guerre,
D’un plaisir laid, déguise la peur de ta gloire.
Complice des marchands du sang, de misère,
Des faims, du chagrin, des douleurs et sueurs.
Découlant, du corps d’une foule en cadavres.

Oh ! Humanité, l’indifférence t’a rabaissée.
Guette ta mort, orpheline licite, sans procès.
Qui moissonne tes sens, dans un sillon foncé
De vengeance stérile. Tout de même arrosée,
Des pleures muettes, que la paix avait versées.