Les mots sont les étoiles de mon Ciel. Des mots dénudés qui disent l’essentiel Et querellent les ombres qui vagabondent Dans les entrailles exsangues du monde.
Venez ! Chaque poète a une place Au festin de Polymnie au Parnasse. Griots et troubadours, les neufs Muses Se meurent d’attendre vos cornemuses.
Apportez les ors et les jades de vos plumes, Les pierres précieuses qui chassent la brume. Sur la toile immaculée de notre Ciel De vos mains déposez les touches immortelles.
De tous les arts judicieux ma poésie Veut s’épurer dans les rayons et les féeries. Les générations ne liront dans le miroir Des arts que les impressions de notre mémoire.
Longtemps, ferme comme les ceps de la vigne, J’ai dansé, extasié, à divers cris de cygne. A présent, sur l’aileron de la brise légère J’envoie l’écho de mon flonflon à toute la Terre.