Vos
poèmes

Tu prends l’enfant sur tes genoux
Qui sourit mais ne sait parler
Et lui chantes un chant très doux
Pour qu’il sache plus tard chanter

Tu prends l’enfant sur tes genoux
Ta main prend doucement sa main
Pour que jour après jour se nouent
Vos soirs confiants et vos matins

Tu prends l’enfant sur tes genoux
En tes yeux il lit la douceur
Pour que puisse cette lueur
Le conduire à des projets fous

Tu prends l’enfant sur tes genoux
Sans bruit lui donnes un baiser
Pour qu’un jour son cœur ait le goût
De l’amour et d’avoir aimé

Tu prends l’enfant sur tes genoux
Tes doigts aimant serrent ses doigts
Pour que plus tard enfin debout
Il étreigne une autre que toi

Tu prends l’enfant sur tes genoux
Contre lui parfois tu t’endors
Pour qu’au noir repos de la mort
Il se souvienne de ta joue

Tu prends l’enfant sur tes genoux
Mais cet instant que tu retiens
Qui semble trop court et si doux
Sépare à jamais vos destins