Qui sonnera la cloche ? De la fin de nos misères Du début de nos prières Prières qu’emporte le temps Prières que méprisent les cieux Prière du soir, prière du matin, prière des pieux Prières du voleur, prières du violeur, prières du fainéant Qui portera le coup ? Qui subira le coût ? Le coût de ces mensonges sanctifiés Le coût de ces voyous canonisés Sans prendre peur de partir Sans pousser un dernier soupir Au-delà du connu À l’aube du vécu Comme un oiseau qui vit pour chanter Comme une étoile qui vit pour briller Comme un poète qui écrit sans trembler Comme une poésie qui crie la vérité Jusqu’au bout du monde Jusqu’au fond des mondes Sans fuir la peur du cœur Sans suivre l’ivresse du cœur La cloche sonne et le temps approche Le soleil se couche et la fin se rapproche Rapidement et silencieusement Comme la fin de toute espérance Qui lancera la première pierre ? Qui fera le premier pas ? Peut-être moi! Henri T. Téko, Les couleurs de la peur, Paris, Edilivre, 2014, Page 72.
