Vos
poèmes

Qui au loin meurt loin des rumeurs
Qui meurt sans fin aux bris des heures
Dans ce désert où quelques pleurs
Rêvent de mer dans leur malheur .

Qui ne verra plus les aurores
Verser au matin leurs pluies d’or
Et déployer leurs ailes rouges
Aux chants déchirants des carouges.

Qui part le soir dans le brouillard
Qui au hasard, sans le savoir,
Sans voix et sans ne plus rien voir
Part au-delà des heures noires.

Qui au loin meurt en haute mer
Dans ce désert de flots amers
Sinon l’un de tes nombreux frères
Que n’a pas recueillis la terre,

Ni toi, obscène possesseur,
Assoiffé de biens éphémères,
Qui s’en iront dans les vapeurs
S’associer aux autres poussières.

Qui au loin meurt loin des demeures
Sait que rien ici ne demeure,
Chacun reçoit son nombre d'heures
Et puis s'en va dans la douleur.