A qui devrons nous adresser notre pardon, Quelles raisons invoquer pour cet héritage Laissé dans les déserts où poussent des scorpions, Peut-on être vivant au milieu de mirages? Quand grondent les glaciers où fondent les ours blancs, L’un va sonder, ravi, les astres moribonds, Quand se noie l’innocent happé par un typhon, D’aucuns vont s’ébrouer dans les saunas d’Orient, Notre arche de Noé se vide de ses hôtes, Seraient-ce les Aliens qui les ont enlevés? L’amour s’en est allé car il y manque l’autre Mais un selfie cadré l’a vite remplacé. SI des bouts d’étoiles brillent dans les prunelles Des anges rajeunis dans les mers éternelles, Assombris dans la nuit et les ailes clouées, Ils verront le soleil s’éteindre dans l’allée Où soufflent au grand vent les fragiles soupirs De tous ces lendemains qui n’ont plus d’avenir, Des visages figés contemplent la fumée Epaissie chaque jour au rythme de nos peurs, Des forêts effrayées s’élèvent les clameurs Des oiseaux séquestrés au fond de nos années.
