Si tu cherches une écoute, apprends donc à te taire, C ‘est dans le silence qu’éclôt la primevère, Si tu cherches ta voix, écoute les vieux vents, Ce sont leurs purs sanglots qui t’apprendront le chant, Si tu rêves l’amour, laisse-le exister, Eloigne-toi de lui, qu’il puisse se donner, Maintenant que le feu brûle les illusions, Les vagues recouvrent les tristes passions, Maintenant que l’arbre se fendille en souffrance Pour ton seul triomphe de saccageur immense, Vas-tu laisser vivre ce que tu peux détruire Pour enfin affronter ce que tu voudrais fuir, Vas-tu trouver en toi ce qu’il faut soulager, Découvrir au lointain ce qui peut te sauver, Dans cet autre inconnu que tu n’attendais plus, Cet humain dépouillé, tu ne le voyais plus, Regarde-le vraiment, tu le reconnaitras, Il te fait un signe dans ce miroir fêlé, Il t’appelle au fond de tes souvenirs si las, Entends-tu son long cri ? C’est ton humanité !
