C’est un coq ébouriffé Dans son plastron mordoré Altier comme un Artaban Sur ses ergots, trépignant, L’aube ne s’ habille pas Ce qui le laisse sans voix Où s’est elle donc cachée Pour, ravie, le contempler? Lui, le prince de la nuit Semeur de fleurs qui scintillent Le long des allées nocturnes Dans les brumes de Saturne, La voilà si fascinée Par la danse des étoiles, Qu’elle oublie, l’irraisonnée, L’heure de lever les voiles Ah! le chant du merle blanc La réveille, heureusement! Et voici paraît l’aurore Avec sa couronne d’or, La campagne s’éblouit Mais le coq s’est assoupi.