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Frédéric LIOT DA LILLE

Vers sur une dame qui voulait des photos d’elle (partiellement imités de Boufflers)

Une dame un jour dans son salon
Reçut un photographe de renom.
Elle expliqua ainsi son vouloir :
« Mon cher, je veux conserver un charmant
Souvenir de moi, je voudrais de moi
Des nus, mais ne me faites pas d’enfant.

- Votre désir est désormais ma loi,
Lui répondit poliment l’artiste ;
Cependant que va-t-on dire de moi ?
Ah ! rien que d’y songer ça m’attriste.
L’on doutera de mon talent,
Si je ne vous fais pas d’enfant.

A quoi sert une belle femme nue
Si d’amour il n’y a nulle trace ?
Il faut que l’espèce se perpétue,
La femme n’y perd aucune grâce ;
La femme se révéla de tous temps,
Bien propre à concevoir des enfants. »

Peut-être, mais je suis de la haute,
Pensa la dame, l’amour me botte ;
Cependant ce n’est qu’un artiste, pas
Un bourgeois, ça explique que son cas
Est réglé. On peut s’aimer par hasard,
Mais je n’enfanterai aucun bâtard.

Naturellement, son discours fut différent :
« Faites des nus dans les règles de l’art,
Mon cher, on verra le reste plus tard. »
Il la prit nue, mais n’eut aucun enfant.
Côté pile, les puissants sont gagnants,
Côté face, les autres sont perdants.

Avril deux mille dix-neuf

Variantes (avril deux mille dix-neuf)
II Reçut un photographe sans renom.
X Une virgule est rajoutée après « ça ».
XIV Si d’amour il n’y a point de trace ?
XVI On a une virgule à la fin au lieu du point-virgule.
XVI On a « : » à la fin au lieu du point-virgule.
XXIV Mais je n’aurai pas un enfant à part.
XXIX Côté face, les puissants sont gagnants,
XXX Côté pile, les autres sont perdants.
(Note : les deux vers ci-dessus vont ensemble.)
XXIX Pile, les puissants sont souvent gagnants,
XXX Face, les autres sont souvent perdants.
(Note : les deux vers ci-dessus vont ensemble.)
XXIX Face, les puissants sont souvent gagnants,
XXX Pile, les autres sont souvent perdants.
(Note : les deux vers ci-dessus vont ensemble.)

Remarques (avril deux mille dix-neuf)
Le poème qui figure ci-dessus est une pure fiction. Il a été en partie inspiré par « Le Boudoir » de Stanislas-Jean de Boufflers.

Autre titre (avril deux mille dix-neuf)
Vers sur une dame qui voulait des photos d’elle nue (partiellement imités de Boufflers)