Tes lèvres, dans mon cou, Lancent leurs flèches roses. Tu ne dis rien… Les yeux fermés, profitant de chaque seconde, Au creux de mon rêve, tu songes A ne penser à rien. Le temps suspend son vol Et l’on n’est plus… Et l’on est tout… On est au firmament du monde, Anges purs, anges fous, Démons, parfois… Quand le désir nous ronge Et que nos corps délaissent leur pudeur Pour s’élever si haut qu’au fond de tes prunelles Une étoile, furtivement, lance des étincelles.
On n’appartient plus au réel ; On n’appartient plus à la Terre. A tout, jamais, la vie entière, Tes yeux seront mon atmosphère, Mon évasion, mon espérance… Et tes bras seront ma maison !