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Etienne CHAMPOLLION

Nocturne n°3

(Nuit d’été)


Elle était allongée, Edenienne et menue,
Son doux corps frissonnant d’ardentes voluptés,
Et quand sa robe éteinte, elle fut toute nue,
Mon âme se fit ivre à ses tendres beautés.

Son regard éclatant les rayons de la nue ;
Se miraient dans mes yeux leurs reflets indomptés,
- D’une encre silencieuse à sa bouche ingénue,
S’écrivit un baiser aux parfums exaltés.

Elle berçait ainsi au creux d’une peinture,
Ephémère, mystique, étincelante et pure,
Naissant de nos deux mains en mélodieux pinceaux.

Un firmament jaloux sous la lune sonore !
Elle était là voguante en de sensuels faisceaux,
Ha qu’il est doux d’aimer quand le désir s’honore.

Tout pénétrant la nuit jusqu’aux sons de l’aurore !