Ainsi nous avançons dans les roses connues, Dans leurs filets troués ! Les bandeaux arrachés et les chimères nues Dans des bleus déjoués !
Les marteaux frapperont de ces mêmes manières, Qu’ils frappaient autrefois, Le spleen envahissant de ces mêmes lumières, Au sons rouges et froids.
Chaque drame pleuvra un peu moins aux orages Usé de nos déserts, Les gares dans le cœur comme de tiède rages Comme des parfums verts.
Maudites soient les fleurs que nous avons brûlées Que nous savons déjà, Dans d’éteintes blancheurs qui au cieux rallumées, Perdent leurs goûts d’orgeat
Ainsi l’homme se lasse et se vautre bien tiède Dans l’ennui insolent, Quand la peur du tombeau dans le vide décède ; Que le néant est lent !
Seule ta bouche fine aux contours de mon rêve, Au parfait de mon cœur De son baiser nouveau sait pourfendre le glaive Du temps las et vainqueur